Historique

Historique

Autrefois, comment utilisait-on l’Élixir du Suédois ?

Il était utilisé par voie interne et externe (voir le vieux manuscrit )

À la fois tonique et apaisant, stimulant et anti-stress, facilitant l’adaptation de l’organisme au changement, l’Élixir du Suédois se prêtait a de nombreux usages externes comme internes.

Par voie interne:

  • La dose habituellement conseillée est de 2 cuillères à café/jour,  1 matin et soir, avant ou après les repas.
  • L’élixir du Suédois est amer,  on peut le diluer dans de l’eau ou bien dans une tisane plus douce, ou mieux encore dans du jus de légumes ou de fruits.
  • En cas de repas trop copieux, il est conseillé de prendre l’élixir du Suédois après le repas, à la dose de 1 cuillère à café de 5 ml.

Avec une action calmante, anti-inflammatoire et antiseptique, il peut soulager les piqûres d’insectes, les irritations, les petites inflammations, les boutons ou l’acné.

Par voie externe:

  • Le moyen le plus simple pour l’appliquer efficacement consiste à utiliser un morceau d’ouate, à l’humecter avec le liquide pur, et à le poser sur la partie à soigner.
  • Pour une piqûre d’insecte ou des petits boutons, il suffira de tamponner avec le coton; mais en cas de mal plus sérieux, il faudra garder une compresse sur l’endroit atteint, 2 à 4 heures, voire toute la nuit.
    On recommande alors aux personnes à l’épiderme sensible d’enduire préalablement la zone malade d’un baume au souci afin d’adoucir la peau et de la protéger de l’alcool contenu dans l’élixir.
  • Une fois la compresse posée, on la recouvre d’une gaze, afin d’assurer l’étanchéité, puis on entoure le tout d’un bandage classique.

Propriétés supposées par les croyances populaires où historiquement constatées :

Tonique digestif

  • Effets laxatifs (aloès, séné, rhubarbe et manne).
  • Troubles hépatiques  (safran, gentiane, angélique, carline, et zédoaire).
  • Par son action sur l’intestin, il assure le drainage, la constipation favorisant toutes les intoxications, inflammations et infections, responsables, à long terme, de la plupart des maladies.
  • L’élixir du suédois agit aussi sur le système hépatobiliaire au centre de nombreux troubles de santé, souvent à cause d’une alimentation riche en sucres, graisses et protéines animales.

L’élixir du suédois était également utilisé pour lutter contre le stress intestinal, l’atonie digestive, les flatulences, les lourdeurs d’estomac, les crampes, les nausées, et les aigreurs.

Les autres plantes étaient utilisées pour désinfecter (myrrhe), désintoxiquer (thériaque vénitienne), et stimuler la circulation sanguine (camphre), et il facilite l’organisme aux changements:

Il est donc à la fois digestif, tonique et dépuratif, il régénérait l’organisme.
Le corps digérant mieux, cela lui évitait une trop grande dépense d’énergie…et les troubles liés à ces énergies perdues

En conséquence, en agissant sur les organes d’élimination, l’élixir du suédois a un effet sur toutes les pathologies issues d’un état d’intoxication.

L’élixir du Suédois fait un travail de fond sur tout l’organisme, favorisant une avancée en âge dans de meilleures conditions (d’où son appellation originelle d’élixir de longue vie) :

  • Ÿ Il désintoxique les organes et les tissus.
  • Ÿ Il est dépuratif.
  • Ÿ Il est anti-infectieux.
  • Ÿ Il est anti-inflammatoire.
  • Ÿ Il est un très bon “digestif”.
  • Ÿ Il est un excellent tonique, physique et intellectuel.

Les principales plantes médicinales de l’élixir du suédois

  • L’aloès (Aloe capensis) est astringent, cicatrisant, désinfectant et laxatif en usage interne.
  • ŸLa feuille de séné (Cassia angustifolia) est laxative.
  • ŸLa racine d’angélique (Angelica archangelica) active la sécrétion de la bile et des sucs gastriques et pancréatiques.
  • La racine de carline des Alpes (Carlina acaulis) présente des propriétés bactériostatiques. Elle est également cholagogue et dépurative.
  • ŸLa racine de zédoaire (Curcuma zedoaria) est réputée pour aider la digestion, soulager les coliques et purifier le sang.
  • ŸLa racine de rhubarbe (Rheum palmatum) est purgative, augmente la sécrétion biliaire et fait office de régulateur du transit.
  • ŸLe camphre (Cinnamomum camphora) est antiseptique et active la circulation sanguine.
  • ŸLe manne en larmes  (résine issue de Fraxinus manna)  stimule le péristaltisme intestinal.
  • ŸLa myrrhe en larmes (résine issue de Commiphora erythraea) traite les infections des muqueuses et est carminative et protectrice de l’intestin.
  • ŸLe Saphran ( Crocus sativus) est sédatif et excellent pour calmer les spasmes de l’estomac.
  •  la Thériaque vénitienne…avec une action adaptogène, facilitant l’adaptation de l’organisme aux changements et favorisant les défenses contre les agressions extérieures.

Actions secondaires historiquement constatées :

Mais agissant sur toute la sphère digestive, l’élixir avait une action secondaire sur les autres pathologies découlant d’un problème digestif :

  • Au niveau rénal: des reins malades  à cause d’un foie engorgé, qui ne filtrent plus suffisamment les impuretés: l’élixir du suédois, agissait indirectement et il était connu qu’il améliorait l’activité rénale
  • Il améliorait ainsi indirectement la qualité du flux sanguin, et la pression sanguine: un foie et des reins travaillant mieux activaient la fluidité sanguine, et l’état général des personnes.

Ainsi MARIA TREBEN l’utilisait pour soigner bien des maladies, mêmes celles dont on pouvait penser qu’il n’y avait aucun rapport avec la sphère digestive…la réputation de l’élixir du suédois en a fait un produit miracle, soignant presque tout !

L’action tonique générale de l’élixir du Suédois :
Il stimule l’organisme, cet effet est bien ressenti par les personnes qui utilisent régulièrement l’élixir du suédois !

Cette stimulation peut être :

  • Indirecte: on élimine les toxines, on favorise les fonctions digestives, l’on redonne a  l’organisme son énergie naturelle
  • Directe: les plantes ont des vertus toniques, elles agissent sur les cas de fatigue, physique ou intellectuelles avec des effets indirects sur les dépressions, le stress…
    Ces plantes étaient réputées depuis l’antiquité même dans les cas de fatigues sexuelle !

L’élixir du suédois soignait presque tout…c’était un élixir de bien être, un secret de longévité.
C’est un produit naturel et incontournable.

Mais remontons le temps …

la Thériaque : le “contre poison” antique :

La recette de Maria Treben comprend dix ingrédients végétaux, plus une préparation préalable sous forme de poudre appelée Thériaque, qui en comptabilisait 43 dans un très lointain passé. La Thériaque est un contrepoison hérité de l’Antiquité, époque où l’on passait son temps à empoisonner son entourage, conjoints, enfants, frères et sœurs, vrais ennemis et faux amis, essentiellement pour des questions d’argent ou de pouvoir.

En ces temps reculés, Mithridate, l’ennemi juré de Rome (132-63 av. J.-C.) avait acquis une grande expérience dans l’art de se prémunir des différents poisons usuels. Il aurait élaboré une panacée en ce sens, si efficace que lorsqu’il décide d’en finir parce qu’il soupçonne son propre fils ‒ monté sur le trône suite à une insurrection soutenue par l’armée ‒ de vouloir le livrer aux Romains, il n’y parvient pas !

Pompée aurait ramené le secret du contrepoison à Rome, où Andromaque, le médecin de Néron, s’en inspirera quelques années plus tard, pour donner naissance à cette fameuse Thériaque, composée initialement de près de 64 ingrédients végétaux, minéraux et animaux, comme le poivre, la gentiane et la myrrhe, mais aussi de la chair de vipère séchée, de l’opopanax ou encore du bitume de Judée !

Le plus incroyable est que cette Thériaque traversera les âges, avec quelques modifications et de nombreuses variantes, jusqu’au XIXème siècle, époque à laquelle elle finira par être retirée du Codex Medicamentarius Parisiensis, sorte d’ancêtre du Vidal sur le savoir en pharmacopée et antidotes avant l’ère du médicament de synthèse.

Paracelse l’alchimiste et la panacée universelle :

l’élixir de longue vie remonterait à l’Égypte antique, voire à Babylone. Régulièrement revue et corrigée, la recette se serait frayé un chemin  jusqu’au Moyen Âge, où elle rencontre une autre légende, le tonitruant Paracelse.

Connu pour sa théorie des signatures et sa passion pour l’alchimie, Paracelse (1493-1541) avait aussi cette préoccupation d’une panacée universelle, qui serait également un gage de longévité. S’inspirant des formules de Mithridate et d’Andromaque, il élabora sa propre recette: Spiritus paracelsus ou paracelsus vitae.

Les propriétés de cet électuaire étaient essentiellement ciblées sur le système digestif : protection de l’estomac et du tube digestif et stimulation des sécrétions de la bile et du pancréas. En même temps désinfectant, astringent, digestif, dépuratif et tonique, était-il de nature alchimique ? En tout cas, l’élixir de Paracelse ou élixir de longue vie aux plantes amères lui permit de soulager souvent au gré de ses pérégrinations, contribuant ainsi à sa propre légende.

Dr Laurentius Erici à la cour de Gustav II

le Dr Laurentius Erici fut le médecin personnel de Gustav II de Suède.

A l’occasion de son accession au trône, ce monarque dynamique et ambitieux chargea son médecin de trouver un moyen de n’être jamais ni fatigué ni malade.

Le Dr Erici s’inspira donc des différentes formules alors en circulation, qu’il quantifia et modifia pour créer son propre assemblage. Le roi en fit fabriquer en grandes quantités : il consommait quotidiennement cet élixir et en exigeait autant de sa garde. La légende attribue à ce breuvage les ressources physiques et morales qui permirent aux Suédois de vaincre successivement les armées polonaises et prussiennes en préambule à la guerre de Trente Ans.

Si les chroniques de l’époque rapportent que le roi Gustav et sa garde ne se reposaient jamais plus de quatre heures par nuit et enduraient sans mal les rudes conditions de leurs campagnes militaires, l’élixir du Suédois ne put pourtant empêcher qu’il se fasse tuer d’une balle en 1632 au cours d’une ultime bataille en Pologne.

Le Dr. Samst et la formule de l’élixir du suédois….

À la fin du XIXe siècle, le médecin suédois Klaus Samst soignait avec des remèdes traditionnels : il composa une formule en réutilisant un ancien médicament principalement composé d’herbes, la thériaque vénitienne, à laquelle il ajouta dix autres herbes médicinales. Cette formule prit le nom populaire d’élixir du Suédois.

Le docteur Samst est celui qui a stabilisé la composition, il est aussi le premier à avoir rédigé et mentionné explicitement les différentes plantes médicinales à l’origine du fameux élixir.

Même si la chimie moderne a quelque peu relégué au second plan ce remède au XIXe siècle, l’Élixir du Suédois revient au centre de la phytothérapie traditionnelle au XXe siècle, grâce à Maria Treben, une spécialiste autrichienne des remèdes « simples ».

L’histoire nous raconte que le Dr Klaus Samst serait mort à l’âge de 104 ans des suites d’une chute à cheval. mais il nous a laissé un manuscrit détaillant comment se débarrasser de 46 maladies avec l’élixir du suédois.

En conclusion, l’élixir du Suédois est un véritable remède aux multiples bienfaits qui fait le bonheur des amateurs des soins au naturel depuis plusieurs décennies.